Départ le dimanche 3 août de Landerneau. Mon objectif est de rejoindre Vannes pour le lendemain. Je profite du chemin pour passer voir des membres de ma famille.
Je me retrouve très vite dans le vif du sujet en m’attaquant aux premiers « cols » de mon périple, les Monts d’Arrée… En soit ils n’ont rien d’effrayant mais leur relief ne permet pas de garder un rythme régulier puisque dès que l’on s’habitue à monter il y a immédiatement une descente qui arrive puis encore une montée /\/\/\/\/\/\/\/\/\ …
Bien lancé j’arrive par la suite dans le monde enchanté des forêts bretonnes où je ne serais pas étonné de voir surgir un elfe par-ci ou une fée par-là.
Je me perds plusieurs fois sur ces petites routes, le soleil me permet de me diriger. Mais me tromper de route n’est pas grave puisque je ne me suis fixé aucun itinéraire, ça me permet de découvrir des endroits magnifiques.
En déjeunant sur la place d’un village désert, je me dis : « ce soir quelqu’un ne le sait pas encore mais je vais dormir chez lui ! ».
Au bout d’une centaine de kilomètres je décide de trouver mon hôte encore inconnu.
C’est là que je vois une femme faire du jardinage devant chez elle. Je l’interpelle, elle sursaute, je lui demande si elle a un coin où je peux dormir pour la nuit, elle me dit oui, et je me retrouve avec un lit. Presque trop facile.
Afin de la remercier, je l’aide à jardiner. Ma mission, couper et ramasser des hortensias. À deux nous allons beaucoup plus vite.
Elle avait prévu d’aller à la plage ce soir et me propose de l’accompagner. Nous nous rendons pas très loin à Clohars faire du bodyboard, une plage qui à changé de visage depuis le passage des tempêtes violentes du début d’année. Nous pique-niquons après ce bain vivifiant au soleil couchant.
Le lendemain je quitte Françoise avec ses beaux projets d’habitats groupés et de tracteur rose. Grâce à elle je vais pouvoir rejoindre des amis par les petites routes puisqu’elle m’offre une carte de la région plus détaillée.
J’ai donc pour objectif d’aller à la rencontre de deux cyclo-voyageurs qui sont partis il y a quelques semaines faire un voyage à vélo à travers toute la France. Océane est partie il y a quelque temps au Kirghizistan pour rejoindre un groupe de tourdumondistes, où Yann, son futur compagnon se trouvait.
J’aime ces jours où l’on a un objectif et qu’on ne sent plus ses jambes pendant plusieurs heures. J’aurais fait environ 150 km.
En fin de journée, après les avoir rejoint, nous arrivons aux alentours de Rieux où un monsieur interloqué par nos paquetages engage la conversation et nous proposera de camper dans son champ.
Mes deux compères et moi dînons autour d’un bon repas. Ils me partagent leurs expériences de voyageur aux long cours et les ficelles pour réussir un tel voyage. Pour ma part je leur apprends quelques techniques de voyageur ultra-léger.