Ethiopie

C’est avec un pincement au cœur que je passe la frontière du Soudan à l’Ethiopie. Depuis quelques jours je me prépare mentalement à entrer dans ce nouveau pays. En effet toutes les expériences que j’ai pu entendre de cyclo-voyageurs à propos de l’Ethiopie ne donnaient pas envie de la visiter. Jets de pierres, insultes, mendicités… Il ne me faudra pas beaucoup de temps pour vivre mes premières expériences désagréables.

Dès mon entrée je me sens mal à l’aise. Metema la ville frontière est un lieu de débauche remplie de bordels et de discothèques où l’alcool coule à flots, ce qui contrastent avec la pudeur de leur pays voisin.
Je vous conseille à chaque fois de vous renseigner sur les taux de change avant de passer dans un autre pays. Ici on n’échange pas son argent dans une banque. Des hommes sont là, des liasses de billets plein les poches à l’affût d’un touriste à arnaquer. Ils vous proposent toujours le « meilleur taux », mais ce qu’ils ne savent pas c’est qu’ils ont affaire à plus malin. Ma stratégie est la patiente, dans le prochain village j’arrive en discutant à trouver un meilleur compromis.

Je n’ai même pas fait 10 kilomètres que je peux déjà constater une énorme différence avec le Soudan. L’Ethiopie est plus pauvre, pas de voitures sur les routes mais des gens partout, oui partout ! Après le Nigéria, l’Ethiopie est le pays d’Afrique le plus dense et je vais en faire l’expérience.

B

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La côte Atlantique (1ère partie)

Après une bonne nuit au milieu des champs, Océane, Yann et moi reprenons la route ensemble pendant quelques kilomètres. Nous nous séparons après Rieux. Ils partent vers Nantes pour prendre un train afin de rejoindre des amis dans un éco-village dans les Montagnes Noires au-dessus de Carcassonne.
Moi je vais direction Saint-Nazaire, mais nous nous donnons rendez-vous aux « Linas », là où ils se rendent. Je ne le sais pas encore mais tout ne se passera pas comme prévu …

Pour l’instant c’est la Loire que j’ai pour but de traverser. Y parvenir ne sera pas choses aisée, il y a beaucoup de vent de face, des douleurs physiques apparaissent, mais enfin j’arrive à ce monstre, le pont de Saint-Nazaire. L’exposition au vent est très important, les rafales me font dévier de l’étroite bande cyclable, alors que les voitures me frôlent.

Pont de St-Nazaire

Pont de St-Nazaire

La route qui suit est monotone, je traverse des marais et de longues étendues plates.
Encore une fois, ce soir-là je décide de trouver un toit pour la nuit. Après seulement un refus, je me retrouve chez une famille fan de mécanique « auto-moto ». Ils m’offrent généreusement une douche, un repas et un abri original, la verrière de leur piscine !

Le lendemain la pluie est au rendez-vous, tellement que je suis forcé de m’abriter sous la première chose que je croise, une Peugeot abandonnée. J’en profite pour mettre mon carnet de route à jour et établir l’itinéraire de ma journée. En effet, je dois retrouver ce soir-là à La Rochelle Damien et sa copine, un autre couple de voyageurs. Alors que je me protège encore une fois de la pluie dans une cabine téléphonique, je reçois un SMS. C’était Damien qui me prévient qu’ils doivent rentrer en urgence en région parisienne à cause d’un décès dans sa famille.

Malgré tout, je décide d’atteindre mon but. Mais dans ma tête je passais la soirée accompagné. Du coup, j’adopte une nouvelle technique. Une fois arrivé à La Rochelle je me poste devant l’office de tourisme. J’attends quelque temps. Au bout d’un petit moment je vois deux cyclotouristes tout de jaune vêtus. J’applique une nouvelle fois ma devise « qui ne tente rien n’a rien » et les abordent. Ils s’appellent Quentin et Madita, ils sont partis de Rennes pour suivre le fil de la Vélodyssée jusqu’à Soulac-sur-Mer. Nous sympathisons et décidons de trouver un lieu pour passer la nuit. Nous nous rendons vite compte que les campings sont pleins et que l’auberge de jeunesse aussi. Avant de partir dormir dans la nature nous tentons une dernière solution, Warmshower. C’est un réseau de voyageur à vélo qui propose comme son nom l’indique, une douche chaude et puis dans la logique des choses un endroit où coucher. Tout ça sans échange monétaire.

Tout de jaune vêtu

Tout de jaune vêtus

PArtage de repas

Partage d’un repas à la Rochelle avec Quentin et Madita

C’est Catherine, une femme formidable qui nous accueille pour la nuit. Ce n’est pas une cyclotouriste, mais accueillir des voyageurs est sa manière de remercier indirectement les gens qui ont logé son fils alors qu’il voyageait à vélo à travers les Etats-Unis.
La soirée était dotant plus sympathique qu’il y a déjà un voyageur à vélo chez elle, Marcelo, un Salvadorien parti il y a presque deux ans d’Alaska pour faire le tour du monde.
Nous ne le savons pas encore, mais Marcelo et moi partagerons de belles aventures pendant plus d’une semaine.

(La suite c’est par-là)

La côte Atlantique (2ème partie)

Après un bon petit déjeuner, Marcelo et moi reprenons la route ensemble alors que Quentin et Madita vont direction du bord de mer avec Catherine notre hôte de la veille.

Petit déj' chez Catherine

Petit déj’ chez Catherine

C’est impressionnant de voir comment le voyage nous porte quand on laisse place à l’imprévu. Qui aurait pu imaginer que je me retrouverai à pédaler avec un Salvadorien réalisant en ce moment même mon rêve de faire le tour du monde ?

À une bonne allure nous rejoignons Rochefort puis Royan afin de prendre le bac pour traverser la Gironde et de nous retrouver chez les nudistes !

Mon vélo - Celui de Marcelo

10 kg VS 55 kg

Marcelo sur le bac

Marcelo découvrant le pâté Hénaff sur le bac

Je me crois à l’étranger, en effet il fait beau, chaud y hablo español todo el día. Parfois nous partons dans des fous rires puisque je parle le castillan (langue officielle d’Espagne) alors que Marcelo parle l’espagnol d’Amérique Centrale. Ce qui entraîne parfois des quiproquos… Par exemple, quand je veux prendre quelque chose, « coger » en espagnol, il comprend que je veux avoir une relation sexuelle avec lui. Vous voyez les malentendus…

Après une traversée d’une vingtaine de minutes, nous atteignons l’autre rive. Nous empruntons pour la première fois la voie verte reliant la Bretagne au Pays-Basque. Certains me maudiront mais je n’aime pas du tout ces chemins balisés. Je m’explique.
D’une part, notre rythme, se trouvant généralement supérieur à 20 km/h peut gêner les autres utilisateurs optant pour une allure plus familiale.
D’autre part, on est fondu dans la masse. Les habitants nous prennent pour deux touristes de plus, ce qui rend difficile l’échange et l’accueil puisqu’ils sont bien trop souvent monétaires.
Pour finir, ce que j’aime, c’est me diriger à la carte, me tromper, fouler un chemin méconnu, alors que là, sur une voie verte telle que la Vélodyssée, on se fait promener d’une balise à une autre.
Ce type de parcours est super pour des personnes qui veulent découvrir les joies de la pérégrination cyclopédique. Mais pour un voyageur économe comme moi, qui ne veut pas dépenser son argent dans les campings et les restaurants, je préfère partager la soirée avec un inconnu et pique-niquer dans les champs !

Sur la route

Sur la Vélodyssée …

Alors pour fuir tout ça, nous décidons de nous éloigner dans un chemin de traverse et bivouaquer dans les forêts de pins.
C’est agréable de se retrouver avec un voyageur expérimenté. En effet l’installation d’un lieu pour bivouaquer est toute une organisation. Alors quand on se retrouve avec des apprentis baroudeurs, on a une plus grande responsabilité du camp et de son organisation, difficilement assumable après une dure journée.
Là avec Marcelo, on est chacun autonome, quand on en a besoin, on s’entraide sans forcément se le demander et les choses se font naturellement. C’est aussi un bon moment pour partager nos expériences.
Ce soir-là nous nous endormons au rythme des musiques disco d’un camping situé non loin de notre campement.

Bivouac chez les nudistes !

Bivouac chez les nudistes !

Nous nous réveillerons le lendemain matin avec tout juste le temps de rassembler nos affaires avant avant que la pluie n’arrive.
Nous avons comme objectif pour la journée de rejoindre Yoann un très bon ami à moi  qui travaille pour la période estivale à Arcachon. Nous pensions arriver en milieu d’après-midi. Mais la carte était trompeuse… puisque jusqu’à Arcachon elle était toute verte de landes. Peu de routes étaient indiquées, seulement des grands axes, pour nous il nous restait moins de 80 km. Ce seront en fait plus de 130 km… Arrivés à presque 20h00 à Arcachon nous nous mettons à genoux au panneau d’entrée de la ville et rejoignons Yoann tout juste sorti du boulot. Il nous accueille dans une maison qu’il partage normalement avec un colocataire absent à cause d’une blessure. Du coup on se retrouve avec un vrai lit !
Exténués, nous passons tout de même une bonne soirée ensemble. Malheureusement mon ventre commence à se fait sentir…

Arrivée à Arcachon

L’arrivée à Arcachon

La grasse mat’ prévue s’est rallongée. En effet mes douleurs de la veille se sont confirmées. Un peu de repos c’est donc imposé. Par chance, ce sera la journée la plus pluvieuse du voyage. On en profite pour rafraîchir la mécanique de nos vélos et par la même occasion nos coupes de cheveux !

Coupe avant-après

Coupe avant-après

(La suite c’est par-là)

Derniers coups de pédale

Après avoir plié bagage, Nicolas et Christophe ont donc décidé de m’accompagner sur quelques kilomètres.
Le vent de face et les montés aident à éliminer rapidement la Chartreuse de la veille. De belles rencontres comme celle-ci remettent tout de suite de bonne humeur et confirment les raisons d’un tel voyage.

Christophe et Nicolas m'accompagnant sur quelques kilomètres

Christophe et Nicolas m’accompagnant sur quelques kilomètres

En déjeunant à Cléon d’Andran, je me rends compte que je peux accéder à un réseau WIFI non protégé. J’en profite alors pour voir s’il y a des personnes de la communauté Warmshower dans le coin.
À Crest, non loin d’ici, j’en trouve deux. J’envoie un SMS à chacun et dix minutes plus tard j’ai une réponse positive !

Mon hôte de la soirée s’appelle Marie-Aude, voyageuse à vélo dans ses heures perdues, c’est une férue du bio. Elle s’est lancée il y a peu, à son compte si mes souvenirs sont bons, dans la sophrologie. À ce que j’ai compris, c’est une technique de développement personnel visant entre autres à régler les problèmes de stress, de sommeil ou bien d’améliorer sa mémoire.

En plus de m’accueillir chez elle, elle me propose de découvrir sa ville. D’une part le côté touristique et historique en grimpant les petites ruelles jusqu’au sommet pour voir la Tour de Crest. D’autre part, un lieu pour les gens du coin, l’atelier participatif. Cet endroit est un lieu de partage et de rencontre, où pour une petite participation financière, on peut venir librement réparer son vélo toute l’année.

Le soir, elle me concocte un bon repas. Nous partageons autour de ce dîner nos expériences de voyage, des conseils, etc.
Parfois, comme c’est le cas avec Marie-Aude, on parle de choses et d’autres et sans s’en rendre compte forcément tout de suite, on trouve des solutions à nos problèmes. Le fait d’échanger avec une personne que l’on connaît depuis peu, permet d’avancer et de trouver des réponses auxquelles on n’avait pas pensé.

Il ne fait pas bon de s'aventurer dans les Alpes

Il ne fait pas bon de s’aventurer dans les Alpes (vue depuis Crest)

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P***** de vent de face !!

Le lendemain je reprends la route, malgré quelques cols à plus de 1000 mètres d’altitude j’ai tout de même envie de dépasser la barre des 100 km avant de trouver un endroit où dormir. 100 km c’est psychologique, ça me donne l’impression d’avoir vraiment avancé.
Cette barre passée j’arrive à Viriville. Le village est rempli de forains. En effet, un carnaval se prépare, c’est la plus grande fête foraine (après celle de Grenoble) avec défilés de chars suivie d’une grosse fête.
Trouver un endroit pour la nuit va se révéler plus dur que je ne l’imaginais. À chaque fois on m’envoie voir plus loin. Du coût je me fais de fausses illusions.
Enfin la chance tourne, je tombe sur un père et sa fille qui font du vélo dans l’allée de leur maison. Malheureusement ils ne peuvent pas m’accueillir chez eux, mais Xavier, le père, décide quand même de me trouver quelqu’un. On part alors tous à vélo à travers le village. Il a plusieurs idées en tête. Il m’amène dans un premier dans une maison où se trouvent une bonne dizaine de personnes. Dans le jardin, certains finissent le montage d’un char pour le défilé. On veut bien me laisser dormir là dans un coin mais je ne me sens par forcément le bienvenu, on me pose pas mal de questions où je dois répondre de mes actes devant l’assemblée, le pastis commence à être servi, le bruit des perceuses et des marteaux tournoie dans la cour. Ils n’ont pas l’air méchants, bien au contraire, mais mon instinct me dit d’aller voir plus loin. Xavier le comprend et on part chez le voisin dresseur de chevaux. C’est un cow-boy des temps modernes. Les bottes en cuir et la clope au bec, il fait courir ses chevaux dans une sorte de tourniquet électrique. En plus d’être dresseur il est maréchal-ferrant.
Chez lui je me sent plus à l’aise. Bien qu’il me mette en garde en ce qui concerne son père, surnommé par les habitants du village « le shérif ». En effet, il paraît qu’il tire et puis qu’il réfléchit par la suite… Heureusement il va le tenir informé qu’un voyageur a suspendu son hamac dans sa propriété.

Les vélos sauveurs

Les vélos sauveurs

Chez le cow-boy des temps modernes

Chez le cow-boy des temps modernes

L'écurie

L’écurie

Le vendredi 22 août sera ma dernière étape… toute bonne chose à une fin.
Avant de partir du village où j’ai passé une agréable nuit, je décide de faire un crochet par la boulangerie. Qui vois-je en arrière-boutique ? Xavier discutant avec le boulanger et une dame, tout deux présents hier à l’endroit où le char était construit. Je n’ai pas le droit au pain de la veille mais à un café bien chaud. Ma quête sera plus fructueuse dans le village voisin.

Je dessine dans mon carnet le relief de mon itinéraire de la journée pour rejoindre Lyon : _/\_/\_/\_/\_/\_
Ça représente, pour ceux qui ne l’ont pas compris, une succession de vallées séparées par des pentes raides.

Sur ma carte, l’entrée dans Lyon me paraît laborieuse. Je demande à un cycliste croisé sur ma route la direction à prendre, il propose de m’accompagner sur quelques kilomètres. Il était très sympa, parlait beaucoup, mais à ce moment-là j’avais seulement envie de me retrouver seul et à chaque fois qu’il devait bifurquer il décidait de m’accompagner encore un peu plus loin.
Du coût je n’ai pas trop eu le temps de me préparer mentalement à rentrer dans cette grosse ville qui signifiait la fin de mon voyage. Je dois prendre le train le lendemain puisque je reprends le travail dans 3 jours. Toutes les belles rencontres effectuées tout le long de ma route m’ont ralenti dans mon envie de boucler la boucle. Mais je ne regrette rien.
Je dois retrouver en fin d’après-midi Marie-Noëlle, contactée sur Warmshower. En attendant je pars avec la boule au ventre retirer mon billet de train. Je trouve Lyon magnifique bien que j’aie du mal à en profiter un maximum. Pour manger, je m’installe le long du Rhône et là un grand frisson me traverse. En effet, sur une péniche à quai passe une musique que j’ai entendu une seule fois au tout début de mon voyage, au petit déjeuner chez Françoise, ma première hôte en Bretagne. D’une manière symbolique, mon aventure s’achève ici.

Au bord du Rhône à Lyon

Au bord du Rhône à Lyon

Pendant ce temps Clément (mon frère) fait de l’auto-stop pour me rejoindre et passer la soirée avec moi. Je devrais plutôt dire du side-stop puisque ce jour-là il a réalisé un de ses rêves en prenant un side-car !

J’arrive vers 16h00 chez Marie-Noëlle, dans le Ier arrondissement de Lyon. Elle habite un appartement « typique lyonnais » avec de hauts plafonds, des poutres apparentes et de grandes pièces.
Nous discutons de nos deux manières complètement différentes de voyager à vélo. Elle préfère les routes plates, moi les montées. Elle préfère dormir dans un endroit sûr, moi en pleine nature. Mais nous nous rejoignons sur un intérêt commun, le vélo.

Clément arrive un peu plus tard. Elle nous prépare un repas très rafraîchissant et complètement bio.

À la suite de plusieurs tendinites, son docteur lui a déconseillé la pratique de plusieurs sports. Ressentant une envie de se défouler elle a commencé le tango. Cette danse deviendra au fil des années une vraie passion et elle passera la plupart de son temps libre dans une association dont elle est membre, Tango de Soie. Justement ce soir-là, comme tous les vendredis soir, des « milongas » sont organisées. Elle nous propose de venir y assister. Bien sûr nous n’irons pas danser puisque le tango est tout un art et nous aurions eu l’air ridicules entre tous ces bons danseurs.
Cette danse, très sensuelle, est très belle à regarder. Mais au bout d’un moment puisque nous ne participons pas, nous avons l’impression d’être un petit peu des voyeurs. Nous décidons alors, exténués, de rentrer nous coucher.

Voilà, nous sommes le samedi 23 août, mon train est dans quelques heures. Je dis au revoir à Marie-Noëlle et pars faire une petite visite de Lyon avant de partir. Je profite de la fin d’un marché pour faire le plein de fruits.
Arrivé à la gare je rencontre une jeune fille avec un gros paquetage sur son vélo. Alors que moi je finis une aventure, elle part rejoindre un ami pour en commencer une nouvelle.

Bien que ça prenne beaucoup plus de temps, j’ai préféré prendre le TER plutôt que le TGV. D’une part c’est moins cher, d’autre part je n’ai pas besoin de démonter tout mon vélo pour le transporter gratuitement. Ça me permettra par la même occasion de revenir à la réalité plus en douceur.

L’heure du bilan est arrivée. Je ne l’ai pas précisé mais ce voyage était en quelque sorte le test ultime avant de m’engager officiellement dans mon tour du monde. Chaque jour je cochais dans un coin de ma tête si la journée était positive ou négative. À part deux trois coups de mou, ce périple a été un véritable succès. J’ai fait des rencontres magnifiques tout le long de ma route. J’ai tenu physiquement sur toute la durée. Mon matériel aussi, bien qu’il y est encore des modifications et des ajouts à faire.
Niveau chiffres, contrairement à d’autres voyages effectués je n’ai pas noté au jour le jour le nombre de kilomètres parcourus. Tout ce que je sais sur ces 20 jours, c’est que j’ai roulé environ 2 100 km pour 19 jours pédalés, soit un peu plus de 100 km par jour. On voit bien que mon organisation n’est toujours pas bien rodée, en effet je n’ai fait qu’une seule journée de repos. Ce qui est vraiment trop peu pour tenir sur le long terme.
Grâce à l’hospitalité des gens, la générosité des boulangers, la gentillesse des personnes rencontrées sur la route et malheureusement à cause de la société de consommation qui jette énormément, j’ai pu vivre pendant près de trois semaines avec un budget quotidien de seulement 3 € ! Je tiens à préciser que je n’ai jamais eu faim.

Merci encore à toutes ces personnes que j’ai rencontré tout le long de ma route. Je suis rentré avec des tas de souvenirs dans ma tête. Je n’ose même pas imaginer ce que je vais vivre durant mon tour du monde !